FORBIDDEN FRUIT
Fruit défendu, Péché originel, la genèse et tout ça… L’origine d’une histoire commune.
Ève, la mère de l'humanité, la première femme, une tentatrice,
qui a poussé Adam à la faute en l'incitant à
croquer la pomme d’un arbre interdit.
Ève la fautive, et avec elle toutes les femmes du monde judéo-chrétien-musulman.
Ève la fautive, et avec elle toutes les femmes du monde judéo-chrétien-musulman.
L’arbre duquel Ève cueillît le fruit, est appelé dans le texte, l’arbre de la connaissance du bien du mal.
Ce fruit qu’elle donna à goûter à son compagnon est celui de la connaissance du bien et du mal.
Ils connurent le malheur de ce qui est bien et de mal, donc ils prirent conscience de l’injustice.
En conséquence de quoi, Adam et Ève furent chassés du jardin d’Éden.
Non pas pour avoir transgressé un interdit, mais parce que la connaissance de
l’injustice est la source du malheur.
Qu’est-ce que notre société aura retenu de cette histoire ?
Et bien, qu’Ève tentatrice, a poussé Adam à la faute,
et
qu’ils ont été punis tous les deux d’avoir céder au désir de transgression.
Faisant ainsi de l’interdit, l’ultime objet du désir, Ève
son incarnation, et Adam la victime.
A cause d'elle Adam a désobéit, et il devra désormais aller au turbin tous les jours pour faire bouillir la marmite.
Elle enfantera dans la douleur etc...
C'était déjà assez salé, mais cela n'a pas suffit...
Voilà comment, par extrapolation d’une interprétation d’une métaphore fondatrice de notre culture, peut naitre une maxime comme celle-ci :
que le sexe de la femme serait un fruit, donc un objet que l’on cueille.
Voilà comment, par extrapolation d’une interprétation d’une métaphore fondatrice de notre culture, peut naitre une maxime comme celle-ci :
que le sexe de la femme serait un fruit, donc un objet que l’on cueille.
Que le désir de ce fruit serait condamnable, l’acte sexuel un péché…
Et, par extension, le fruit défendu serait le plaisir.
Et, par extension, le fruit défendu serait le plaisir.
Et le plaisir aurait le goût de l’interdit.
C’est la genèse d’une perversion, et une des origines de la misogynie.
C’est la genèse d’une perversion, et une des origines de la misogynie.
Et c'est au titre de ces écritures mal interprétées, que certaines autorités
exercent des répressions drastiques de tout ce qui évoque le plaisir et le
désir, dans notre monde.
Et légitiment les pires maltraitances à l'égard des femmes.
Au comble de
cette folie, dans les situations les plus dramatiques, certaines autorités légifèrent les
maltraitances faites aux femmes, accordant par exemple aux hommes des droits exécutifs
directs, sur leurs épouses, leurs sœurs, leurs belles-sœurs.
Le sujet est vaste, et je le développe dans d'autres travaux d'écriture, illustrés.
Ici et maintenant, je dirai simplement que oui celui de la femme est le
"beau sexe".
S'il vous fascine, cela ne fait pas de vous des êtres indignes.
Oui l'arbre donne des fruits que nous pouvons manger, dévorer, admirer,
sentir, partager, peindre...
Oui l'humain est un être de chair et de passion et de connaissances.
Mécréance diront-ils? Méconnaissance rétorquerai-je!
Au-delà de la question de l’existence ou non de Dieu, au-delà de la vérité
des propos inscrits dans le grand livre, la métaphore, et le symbole existent
bel et bien.
L’éducation, la morale, l’éthique, la culture, l’art, les croyances, les
superstitions, les mœurs, les psychismes, en sont les produits.
Que ce soit par adhésion littérale, ou par interprétation, soit par
opposition, voire par négation.
Revenons d’un peu plus près sur le texte:
Ève a cueilli le fruit, de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Ce n’est pas n’importe quel fruit de n’importe quel arbre.
Ève a cueilli le fruit, de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Ce n’est pas n’importe quel fruit de n’importe quel arbre.
Elle l’a donné à
gouter à Adam, et ils ont connu le malheur.
Si nous transposons ces mots à de
plus triviales circonstances,
de la façon la plus littérale et
objective qu’il soit, cela donne à peu près ceci:
Le livre raconte qu’Ève ayant ouvert les yeux sur l’intelligence et sur les questions du bien du mal, a proposé à Adam de partager cette expérience, et de la rejoindre à ce niveau de conscience.
Ils
pouvaient ainsi échanger leurs sentiments, sur les questions du bien et du mal,
révélant ainsi ce qui leur semblait juste et injuste d’une part, puis d’autre
part révélant leurs points de désaccord sur ce qui devrait être interdit,
changé.
En bref tout ce qui est relatif aux décisions que nous appellerions
managériales aujourd’hui.
Le livre dit que l’autorité devra rester suprême, définissant ainsi une entité supérieure, et créant une division entre le genre humain et l’autre genre.
Il s'agit de la plus haute sphère de la
morale et de l’autorité, celle qui sera nommé « divine ».
Voici là la base d’un despotisme décomplexé.
Voici là la base d’un despotisme décomplexé.
Mais le livre ne s’arrête pas là, il créera ensuite un deuxième niveau de division dans la hiérarchisation de l’autorité et de la morale en désignant un responsable de cette transgression, puisqu’il rapporte que c’est Ève qui donnera le fruit à Adam, après s’être fait « séduire », influencer par le serpent.
Revêtant ainsi pour toujours son costume de
fautive, crédule, vénale et tentatrice.
Créant ainsi à la fois, une division entre le
genre masculin et féminin, et une légitimité supérieure de la moralité masculine.
Soit un 3ème niveau dans la hiérarchie de la morale et de l’autorité.
Ce sont les bases stratégiques de la hiérarchie pyramidale et de la souveraineté.
Ce sont les bases stratégiques de la hiérarchie pyramidale et de la souveraineté.
L’arbre de la connaissance du bien et du mal représentant ici l’antichambre
du secret de la vie éternelle, et le savoir comme l’ultime lien entre le monde
terrestre et le divin.
En résumé, pour vivre dans l’harmonie et connaître le bonheur, le magnanime et omniscient créateur interdit à ses sujets de réfléchir sur le bien-fondé des lois qui régissent le monde qu’il a créé.
L’histoire raconte que la femme n’a pas pu résister à l’envie de transgresser, et de chercher des réponses aux questions sur le bien et le mal.
Elle n’a pas
pu s’empêcher d’initier son compagnon.
Les précipitants ainsi tous les deux,
dans la tourmente de l’intelligence et de la réflexion.
En gros si tu veux être heureuse, ne cherche pas à savoir, et encore moins à en disputer avec l’homme.
Et toi l’homme, surtout ne laisse pas la femme prendre
des initiatives pour changer les choses, avoir des ambitions pour développer
votre monde.
Voilà ce que moi j’en dis : non, l'ignorance n'est pas un état de grâce. Et l’absence de débat ou de dialogue ne protège pas les humains des tourments de ce monde.
Alors si ça vous rend créatif de voir les femmes comme un fruit prêt à cueillir, l’objet d’un désir irrépressible, et que la culpabilité de vous savoir si faible, nourrit votre libido et augmente votre plaisir.
Alors faites-vous plaisir.
Mais de grâce rendez à Ève ce
qui appartient à Ève.
N’essayez plus de cacher que ce qui vous rend si vulnérable, c’est votre crainte qu’il y ait quelque part un autre plus fort que vous,
et que cette
créature attirante vous ridiculise aux yeux de celui-ci !
Car n’oubliez pas messieurs qu’Ève à croquer ce fruit
avant vous.
Le monde moderne aura connu les mobilisations pour l’égalité entre les sexes, puis aujourd’hui l’égalité entre les genres.
Pourquoi ne pas essayer d’inventer un nouveau monde, où régnerait l’harmonie entre les genres.
Imaginons et dessinons notre propre monde, cette fois-ci, ce monde ne serait pas à l’image d’un être suprême souverain et diviseur.
Commençons par accepter que nous soyons ici-bas tous légitimes, imparfaits, vulnérables et tous avides d’amour.
Cet amour a bien des visages, il n’est pas que sexuel.
Cet amour est aussi fraternel, amical, social, cérébral, spirituel.
Il revêt parfois les attributs de la célébrité, de la puissance, de l’admiration, en retour de quoi l’autre se soumet naturellement à votre autorité, ce que vous percevrez comme de la confiance, de la reconnaissance, et peut-être comme du pouvoir.
En conclusion, l’humain est un animal social.
Les règles qui ordonnent les échanges au sein du groupe répondent toutes de l’avidité naturelle d’être aimé.
Pour certains la jouissance de cet amour légitimera un sentiment de pouvoir sur l’autre.
Voilà la cause essentielle des tourments de ce monde : la lutte pour le pouvoir sur l’autre, puis sur le plus grand nombre.
Dans quel but ? Celui de se préserver, et de préserver son patrimoine, sa descendance.
Comment ? En s’assurant qu’on est bien au plus haut niveau de la pyramide, car c’est pour ceux-là le seul moyen de s’assurer qu’il n’existe a pas plus fort qu’eux. À l'exception du mythique être suprême, pour ceux qui nourrissent l’intime conviction de son existence.
Messieurs, surtout ne vous laissez pas dissiper par le sexe
faible. Si vous voulez que le créateur vous accorde le retour au jardin d’Éden, dans sa grande mansuétude.
Une histoire de grands névrosés, de psychopathes, n'est-ce pas? Ouvrez bien vos esprits, ce n’est que notre histoire...
Forbidden Fruit Top Red Delicious Artiste: BABA